De la nécessité d'offrir des cours de lecture, d'analyse et de réflexion aux clients. Partie I

Publié le par jenesuispascynique

Les clients sont cons. C'est un fait établi que toute personne travaillant en contact avec eux pourra affirmer.

Grâce à mes deux derniers emplois j'ai ainsi pu remarquer et cataloguer les différents exemples de stupidité des gens.

Autant dans l'hôtellerie, avec une réception fermant à 20h [exemple non contractuel], que dans un hypermarché (que nous nommerons XXX dans le but de garder l'anonymat si prisé de ce type de blog humeur) fermant à 21h30, les gens se sentent l'obligation de venir pile, exactement, à 5 minutes précises avant la fermeture. Voire après. Et dans ces cas-là insistent : "Allez je veux juste faire deux-trois courses, je sais exactement ce que je veux, soyez cool." Certains parfois rajoutent un "s'il vous plaît".

-"Ah mais je vous en prie, je n'ai absolument pas envie de rentrer chez moi, je n'ai bossé que 10h aujourd'hui, je ne suis pas fatiguée, je n'ai pas faim, et je suis à votre service pour tout et n'importe quoi de toute façon, alors rentrez, passez plus d'une demi-heure dans les rayons pour ces 'deux-trois courses', puis au moment de payer, surtout, mettez 10 minutes à trouver votre carte de fidélité, puis votre porte-monnaie, pour vous apercevoir que vous n'avez pas suffisemment d'espèces, puis repêcher le porte-feuille dans le sac, pour finalement sortir votre carte. Je n'ai que ça à faire. Non, même mieux. J'ai envie de le faire, pour vous."

 

Eh bah non. Est-ce que je viens vour voir derrière votre bureau pour vous demander de travailler plus longtemps juste pour mes beaux yeux ?

 

Bon, évidemment, je me dois de confesser que moi aussi, dans l'ancien temps où je ne connaissais pas les dessous du monde des hypermarchés, il m'arrivait fréquemment (pour ne pas dire constamment) d'arriver pour faire mes courses 15 minutes avant la fermeture. Ainsi, maintenant que je suis passée du côté clair de la Force, je me dois de reconnaître qu'il existe une excuse pour ce genre de comportement. Une vraie excuse bien valable.

 

La flemme.

Ah mais ne riez pas pauvres fous ! La flemme est une vicieuse maladie contagieuse qui se répand partout où elle passe, chacun en est victime et c'est ce qui pousse notre société du côté obscur. (De la Force.)

Journée tranquille, on est bien chez soi, à traînasser, on a enfin eu un jour de congé, on a passé la matinée à nettoyer et ranger, faire des lessives, la cuisine, et là, enfin, il est 19h, on est claqués, dans son canapé, bien au chaud et on ne fait rien. On reste là, à regarder le vide, à profiter de ce moment. Puis soudain, un tiraillement se fait ressentir dans notre ventre, il serait temps de penser à faire à manger pour la famille. Puis soudain, il est en fait 21h et là c'est le choc. Le frigo est presque vide. Que va-t-on bien pouvoir manger ce soir ? Alors on saute dans nos chaussures, notre manteau et notre voiture et on fonce vers XXX pour faire ces courses si élémentaires.

Non bien sûr les paquets de pâtes et les conserves de légumes qui s'empilent dans le placard ne font pas envie. Les oeufs et lardons présents dans le frigo ne nous permettent pas de faire une omelette. On se rend compte qu'on ne pourra pas survivre sans ces courses.

On arrive enfin sur le parking de l'hypermarché XXX, essouflé mais heureux, il nous reste encore 10 minutes avant la fermeture.

Et voilà, le client fait ses courses, les caissières (oui la majorité féminine l'emportera) regardent avec désespoir le "rush de la fermeture", l'envie de s'enfuir en courant se lit dans leurs yeux, dans mes yeux. Il n'y avait plus personne, j'avais déjà nettoyé et compté, et j'avais la folie, oui la folie d'espérer pouvoir fermer tranquillement à heure due. Ce ne sera toujours pas pour ce soir, et au lieu de rentrer chez moi à 22h comme il se devrait, je me retrouve à travailler encore à cette heure-là.

Mais il faut les comprendre ces pauvres clients, ils n'ont pas réalisés que XXX était ouvert du lundi au samedi de 9h à 21h30 [exemple non contractuel) et qu'il leur était possible de venir à un autre moment. Non bien sûr c'est trop compter sur leur réflexion.

Remarquez, ç'aurait pu être pire. Ils auraient pu venir un samedi après-midi...

Publié dans Boulot boulot

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article